Nous tenons à vous rappeler que cette recherche est basée sur les publications de La Gazette du Nord (1922-1950), c’est pourquoi vous ne trouverez que les événements qui furent relatés dans ce journal.

Cinéma

Le Théâtre Royal

Le théâtre Royal dans les années 1940. SHA – Coll. SHA

En 1924, le Conseil de ville refuse pour une deuxième fois une demande pour ouvrir une salle de « vues animées » mais autorise des représentations occasionnelles de cinéma instructif, comme celui de l’Agence de voyage Jules Horne qui offre des films géographiques avec conférences. Ces films sont présentés à la salle paroissiale et dureront jusque vers 1930. À ce moment, le programme fait place au cinéma   « populaire ». C’est ainsi qu’en mai 1930 on présente Le Bossu de Notre-Dame avec Lon Chaney… « la plus grande vue du siècle ». En 1937, Alfred Roy ouvre le premier cinéma d’Amos, le Théâtre Royal, où seront présentés des films en anglais et en français tels que : Blanche Neige… (1938), King Kong (1939), Fantasia (1943), etc.

Le Théâtre Amos ouvre ses portes en 1948 avec au programme « A Chump at Oxford » des vedettes Laurel et Hardy. Les propriétaires de cet immeuble de style Quonset sont Maurice Magny et Raoul Duchesne. C’est au début des années 1980 qu’ Amos voit ses deux cinémas fermer leurs portes.

Théâtre

Organisées dès les années 1920, les pièces de théâtre ou « séances » sont montées par plusieurs groupes sociaux: les Chevaliers de Colomb, les Enfants de Marie, les Artisans, les Dames de Ste-Anne, les étudiants et autres groupes de jeunes et moins jeunes. Les représentations ont lieu à la salle paroissiale, à la salle des Chevaliers de Colomb ou dans les écoles. On joue surtout des classiques et on se risque à l’opérette.

Le théâtre à l'École St-Viateur. SHA - Fonds Studio Morasse / H. Dudemaine

Deux acteurs lors d’une pièce de théâtre à l’École St-Viateur en 1954. SHA – Fonds Studio Morasse / H. Dudemaine

Soirées musicales

Très populaires, elles mettaient en vedette plusieurs artistes locaux dont il serait trop long de dresser la liste. Mentionnons cependant quelques-uns qui se distinguèrent à l’extérieur : Pâquerette Gourd qui, à seize ans, reçoit un diplôme en violon de l’Université Laval (1929), Mlle Claude Duguay qui obtient le premier prix au Concours de musique du Québec en piano et donne deux concerts-radio à CKAC (1938-1941), Thérèse Drouin qui obtient un diplôme de l’Université Laval en chant (1946), Pierre Trudel qui chante à la radio de Kirkland Lake (1948).

Notre ville a accueilli aussi de grands noms: Paul Dufault, chanteur comparé à Caruso (1920), Pierrette Alarie, Jean-Paul Filion d’Amos en 1938-1939 et baryton à l’Opéra de Paris. À partir de 1925, on fête aussi chaque année la Ste-Cécile, patronne des musiciens (22 novembre).

Chorales

C’est à Mgr Dudemaine que nous devons l’organisation du premier chœur de chant en 1914. La chorale d’Amos est fondée en 1926 avec H. St-Cyr comme président et France Brien comme maître de chant. Parmi les activités-chorales, notons le concours de 1943 où la chorale des femmes s’opposait à celle des hommes. Les femmes furent déclarées gagnantes par un vote payant au profit des œuvres paroissiales.

Fanfare

Parade de la Fanfare d'Amos lors du Jour du Souvenir sur la 1re Rue Ouest en 1961. Société d'histoire d'Amos - Fonds Studio Morasse / H. Dudemaine

Parade de la Fanfare d’Amos lors du Jour du Souvenir sur la 1re Rue Ouest en septembre 1961. SHA – Fonds Studio Morasse / H. Dudemaine

La première souscription pour l’achat d’instruments a lieu en 1920. Le 3 avril 1921, pour son premier concert, la fanfare joue « Ô Canada » et « God save the King ». Le 21 juillet 1924 est présenté le premier concours régional des fanfares. Pour l’occasion, M. Athanase David, secrétaire de la province, offre la coupe David, remise au vainqueur et La Sarre l’emporte. En 1925 le concours est présenté à Amos mais ce n’est qu’en 1926 que nos représentants s’approprient la coupe. La fanfare, malgré de nombreuses réorganisations, maintient ses activités. La ville construit un kiosque où sont donnés des concerts pendant l’été. Ce kiosque, d’abord installé au « Parc de la gare » sera successivement déménagé sur la 10e Avenue Est, la rue Principale (Parc de la cathédrale) et à côté de la salle de la fanfare construite en 1959 sur la 1re Avenue Est (parc Pierre-Trudelle à la Maison de la culture).

Bibliothèque municipale

Organisée vers 1923, elle est alors située à la salle paroissiale (Parc de la cathédrale). Elle est ouverte le dimanche après la grand’messe et le mercredi de 3 à 4 heures. L’abonnement de 55 cents par année donne accès à près de 500 livres dont les œuvres de René Bazin, Jules Verne, la Comtesse de Ségur, etc. En 1938, Roger Richard organise une cueillette pour la formation d’une bibliothèque pour enfants. Au cours des ans, la bibliothèque sera logée entre autres dans l’édifice de la Caisse Populaire et au Centre des Loisirs avant la construction de l’édifice de la rue Principale en 1968 puis de la Maison de la culture en 1993.

En 1955, la bibliothèque paroissiale rouvre dans ses nouveaux locaux dans l’immeuble de la Caisse populaire. Plus de 4 000 volumes sont à la disposition de la population. Société d'histoire d'Amos - Fonds Studio Morasse/H. Dudemaine (1955)

En 1955, la bibliothèque paroissiale rouvre dans ses nouveaux locaux dans l’immeuble de la Caisse populaire. Plus de 4 000 volumes sont à la disposition de la population. SHA – Fonds Studio Morasse/H. Dudemaine

Radio

Parade de la St-Jean-Baptiste sur la 1re Avenue devant le Café Radio (ou Radio Café!) à Amos. Probablement dans les années '50. Société d'histoire d'Amos - Fonds Charles Hudon

Parade de la St-Jean-Baptiste sur la 1re Avenue devant le Café Radio (ou Radio Café!) à Amos. Probablement dans les années ’50. SHA – Fonds Charles Hudon

Le Café Radio (1922) devait son nom au fait que les gens se rassemblaient autour de son poste de radio. En 1938 naît le projet d’un poste de diffusion à Amos et c’est le 1er décembre 1942 que CHAD entre en ondes. Des artistes locaux prirent la vedette pour l’inauguration officielle deux semaines plus tard.

Journaux

La une de La Gazette du Nord du 29 juin 1922.

La une de La Gazette du Nord du 29 juin 1922.

C’est en décembre 1919 que sont émises les lettres patentes du premier journal du Nord-Ouest : L’Abitibi, qui deviendra La Gazette du Nord le 29 juin 1922. Le journal est imprimé à Québec par l’Action Sociale Ltée et publié par la Publicité Régionale Ltée d’Amos. Son créateur et premier directeur est Hector Authier. Sa devise « Je sers » en 1920, deviendra « Toujours de mieux en mieux » en 1938. Le journal est publié chaque semaine jusqu’en 1950 malgré une période difficile en 1924-25 où sa parution est irrégulière. La Gazette présentait des nouvelles locales, nationales, internationales, des potins, les résultats scolaires, les sports, etc.
Au cours des ans, des chroniques et pages spéciales apparaissent telles que: la chronique féminine de Fernande la Paysanne, le « Parloir des lectrices » (1920), la guerre à l’alcool par Jean Bois l’eau (1921), le bulletin paroissial (1921), la page agricole « le Coin du Colon » (1922-1927), la « Gazette d’Amos » (1927), la « Gazette sportive » et
« l’Heure littéraire » (1929), la « Page financière » (1932). L’Écho prend la relève de la Gazette du Nord en 1950. En 1933, un autre journal est publié à Amos: le Quebec Miner, propriété de Paul Gliddon. Ce périodique anglophone est spécialisé dans le domaine minier et ne paraît que quelques années.

Les anniversaires

10e anniversaire de l’Abitibi, 22 juin 1924 (1914)
bazar au profit de l’église.

15e anniversaire, août 1927
rappelle la 1re vente de lots en 1912. Activités sportives et culturelles, le concours régional de fanfares et un congrès de colonisation sont les événements majeurs de la fête. Le ministre de la Colonisation, M. J.E. Perreault, nous rend visite, accompagné de 125 nouveaux colons.

20e anniversaire, juin 1932 (1912)
célébration spéciale de la St-Jean-Baptiste, spectacle de boxe, concours de « violoneux » et de gigue. L’abbé I. Caron représente le gouvernement du Québec.

25e anniversaire, août 1938 (1913)

Parade des cantons sur la 2e Avenue lors du 25e anniversaire de l'Abitibi en 1938 à Amos.

25 ans depuis la demande d’incorporation en village (officiel le 3 janvier 1914). Commencé par une campagne d’embellissement de la ville, il est célébré par des activités sportives et culturelles, mais surtout par la mémorable Parade des Cantons représentant les officiers et régiments de Montcalm; elle compte 500 figurants et attire entre 15 et 20 mille spectateurs. Les costumes furent confectionnés sous la responsabilité du Comité de Régie des Dames et présentés lors d’un thé breton au Royal Grill. Le premier ministre du Québec, Maurice Duplessis, fut l’invité de marque. On lui offrit une robe de chambre en laine  « d’Abitibi », tissée par la famille Xavier Thibeault.

Parade des cantons sur la 2e Avenue lors du 25e anniversaire de l’Abitibi en 1938 à Amos. SHA – Coll. Ville d’Amos

50e anniversaire, célébré en 1964
soulignait comme les précédents l’événement abitibien alors que les 75 ans fêtèrent Amos seulement.

"Parade

La fête des arbres
De 1928 à 1932, chaque année une activité était organisée pour la plantation d’arbres. C’est lors de ces fêtes que sont plantés en 1928 les arbres sur le site de la cathédrale. En 1930, ceux de l’hôpital Ste-Thérèse (Centre d’accueil Normand) et du Parc Central (école Ste-Thérèse) sont plantés par Hector Authier qui déclare qu’Amos a besoin d’arbres et que « ces fêtes de plantation annuelle feront de notre ville une des plus belles de la province. En conséquence, « il faut prendre un soin minutieux de ces arbres ». Avec Frank Blais, il promet une récompense aux élèves qui auront le mieux pris soin de l’arbre qu’ils auront planté, alors que C.G. Piché, du ministère des Terres et Forêts, offre des récompenses pour les meilleures compositions sur les arbres. Les prix Authier-Blais sont gagnés par Lomer Dumont (2,50 $) et Gendron Beauchemin (1,50 $), et les prix Piché par Mlle C. Vachon, Henri Séguin et Roland Arcand. La fête de 1931 accueille M. Mercier, ministre des Terres et Forêts, pour une visite de la
« nouvelle pépinière » de Trécesson, la 3e à être organisée au Québec, et la visite du bosquet de pins gris à la limite nord-est de la ville qu’on prévoit baptiser « parc Mercier ». La fête des arbres est par la suite remplacée par des semaines d’embellissement.

D’autres souvenirs …

Les parties de cartes: euchre, 500, woo-pee, bridge. Le cercle de bridge Wawa est fondé en 1933.

Les cours de magie de Louis Grenier (1924).

Les revues de mode et autres activités du Cercle Littéraire d’Amos et du Literary Club (1922-1938).

La bénédiction des autos (1922-1938) organisée par les Chevaliers de Colomb.

Les soirées costumées du Cercle Amossois champêtre (1930).

Le théâtre et la boxe organisés par le Cercle des Jeunes Gens, fondé par le vicaire Lapointe en 1931.

Le pique-nique annuel et les parties d’avelines des pompiers (1932).

Le premier camp des Scouts (1933), fondés par le vicaire Lapointe et dont Léopold Roch fut le premier chef. La première promesse Guide le 24 novembre 1946.

Les activités pour les œuvres paroissiales: la partie de balle-molle entre les Célibataires et les Enchaînés (1933), la boxe (1933), le thé musical (1938), le  « Grand Bazar d’Amos » de 1946 où le concours de reine fut gagné par Georgette Bouchard, duchesse du printemps, face à Laurentia Bordeleau (automne), Monique Veillette (été) et Thérèse Legault (hiver).

Le concours de chansons du Club Rotary, remporté par le R.P. Eugène Marcotte (1941).

Les concerts-conférences et les débats académiques des Filles d’Isabelle (1943).

et tant d’autres…

Les sports


Saviez-vous que? Les débuts du hockey remontent à 1917 alors qu’on joua sur la rivière jusqu’en 1919. En 1924, Lucippe Hivon et Raoul Audet organisent une nouvelle patinoire sur le site actuel de Canadian Tire et c’est là que les parties seront jouées jusqu’en 1950.

Quilles

C’est en 1928 qu’un permis est accordé à Cyrille Bolduc pour l’exploitation de la première salle de quilles d’Amos, suivie d’une autre au sous-sol de l’édifice Montambault en 1939, sous la direction d’Arthur Lapointe. Nous avons peu d’informations sur les activités des quilleurs sauf qu’au cours des années 1940, le club champion est le club Carrière Lumber qui remporte la Coupe Paul Boucher en 1941, 1942 et 1943. L’hiver 1946 fut marqué par la grève et piquetage des planteurs de quilles.

Ballon-panier (basket-ball)

C’est la gent féminine qui manifesta la première un intérêt pour ce sport, en 1930, par le biais de la Société des Demoiselles Sportives d’Amos. Les hommes suivent peu après organisant leurs premiers matchs en 1931. L’équipe de Conrad Drouin, organisateur de la « ligue », fait face à celles de Lucippe Hivon et de Henri Drouin. Les parties sont jouées à l’extérieur, sur terre battue. En 1950, un Amossois s’illustre dans ce sport: en effet Claude Ferron, alors joueur dans la Ligue inter collégiale de basket de Montréal, fait parler de lui dans l’hebdomadaire Photo Journal.

Courses

De tout temps ces activités eurent leur place chez nous. Les courses de chevaux, sur la 10e Avenue, furent à la mode au cours des années 1920 puis, abandonnées un certain temps, elles reprirent en 1945 sur un nouveau terrain. Quant aux courses « à pied », les organisateurs ne manquaient pas d’imagination pour varier les défis: on s’affrontait, dans toutes les catégories d’âge, aux courses aux sacs de sable, aux chaussures, dans un sac, à la cuillère, à reculons, etc. Des coupes furent attribuées à chaque discipline lors d’un grand « field day » organisé par Lucippe Hivon en 1934.

Tennis

L’organisation du tennis remonte à 1919, avec la fondation des premiers clubs. Les années 1920 s’avèrent actives mettant aux prises les clubs Albany, La Caducée, Harricanaw, La Canadienne. Au cours des années 1930, le sport se régionalise et les joueurs se rendent en bateau disputer des matchs contre les clubs des mines O’Brien et Siscoe. Dans les années 1940, un terrain est aménagé au sud de la voie ferrée. Par la suite un nouveau terrain est organisé au coin de la 3e Avenue Ouest et 1re Rue Ouest en 1950, puis au bord de la rivière vers 1972.

Baseball

De 1919 à 1925, les joutes sont plutôt occasionnelles quoique la Coupe Perreault soit en jeu. Par la suite, chaque été voit s’organiser une ou des équipes jouant soit au niveau local, soit au niveau régional. La ligue locale a son National, ses Voltigeurs et ses Montagnards. Au régional, s’alignent les Aiglons, les Athlétiques et le Amos. On joue, selon les saisons, contre Belcourt, Senneterre ou Taschereau jusque dans les années 1930 puis, par la suite on affronte les mineurs de Cadillac, Dupuis, Thompson ou O’Brien.

Terrain de jeux

En 1946, la Commission scolaire d’Amos décide de promouvoir l’organisation de terrains de jeux. Les premières réalisations se font pour les sports d’hiver. L’année suivante on fait venir la troupe d’Ovila Légaré afin d’amasser des fonds. Jusqu’en 1950, l’O.T.J. ne s’occupe que des garçons. L’organisation restera vivante jusqu’à l’incendie du Patro St-Joseph en 1965. C’est aussi par le biais de l’O.T.J. qu’Amos connut ses premières piscines, d’abord celle de terre au Parc Central (école Ste-Thérèse) puis la piscine extérieure du Patro. La ville prit la relève en construisant celle du Parc Brunet.

Billard (pool)

On se souvient que Pierre Trudelle fait mention dans son livre de la salle de pool de Joseph Sigouin en 1913. Il est certain que ce sport fut populaire dès les débuts d’Amos avec la salle de Raoul Arcand (Café Radio) et la salle de pool Idéale, en haut du magasin Drouin et Germain (Tabagie Amos). En 1927, Lucippe Hivon, alors directeur de la salle Idéale, organise les premiers tournois gagnés soit par Louis Rocque, Olympe Plante, Raoul Arcand ou d’autres.

Boxe

Au cours des années 1920 et 1930, il y avait souvent des combats locaux ou régionaux organisés soit par les Chevaliers de Colomb, le Cercle Lapointe ou un autre groupe. Parmi les pugilistes locaux, on remarquait Ernest Lacombe, Albert Naud, Rolland Bourgeois, Maurice Cossette, K.O. Ledoux, etc. En 1937, on doit refuser des gens à la salle paroissiale, il y a foule pour voir à l’œuvre le champion poids lourd du Canada, Charlie Bélanger.

Lutte

Si les combattants locaux ont peu fait parler d’eux, le passage de grandes vedettes fut quant à lui souligné. Notons la visite de Victor Delamarre et ses fils en 1929.
M. Delamarre pouvait lever, par la force de ses reins, 32 personnes de 175 livres. En 1949, ce fut le passage des 6 frères Baillargeon pour « un spectacle sensationnel de force et d’acrobatie ».

Les sports d’hiver

Ces activités furent toutes organisées assez tôt: le hockey en 1917, la raquette en 1920, le ski en 1927, du tennis en patins organisé par la maison St-Onge en 1926, des glissoires en 1929. De 1930 à 1939, suite à une initiative de Lucippe Hivon et Armand Audet, un grand marathon de raquette et de ski fait la joie de tous. La journée est agrémentée par la présence de la reine des sports d’hiver. Les activités d’hiver sont clôturées par une mascarade à la patinoire sous la responsabilité de P.A. Gervais où concours des costumes et courses sont au programme.

Marathon

Le trajet commençait à La Ferme pour suivre la grand’route et se terminer par dix tours de la patinoire d’Amos. Distance totale: 7 milles. Les gagnants de chaque catégorie gardaient en leur possession pour un an une coupe en argent, qui leur appartenait après trois victoires consécutives. Chaque gagnant recevait aussi un 10 $ en or. L’activité se clôturait par un banquet et une soirée où l’on remettait les prix pour le marathon et la saison de hockey. La reine des sports d’hiver recevait en après-midi les clefs de la ville et c’est elle qui présidait les activités. À partir de 1940, on continuera à élire une reine mais un gala sportif viendra remplacer le marathon.

Quelques statistiques intéressantes sur le marathon: en raquette, Lionel Cossette gagne en 1931 et 1932, Almas Lavoie gagne en 1933, 1934 et 1935 (meilleur temps: 57 minutes 40 secondes); en ski, Florent Houde remporte aussi trois victoires en 1930, 1931 et 1932 (meilleur temps: 1 heure 16 minutes); en 1939, les femmes entrent dans la compétition et Alice Derome remporte les 4000 verges raquette alors que Corona Simard gagne le 1½ mille en ski. En 1930, un certain Guy Lafleur représente La Gazette du Nord. Un marathon d’été fut aussi présenté en 1931 et 1932. Trajet: Villemontel – Amos, gagné les deux fois par des participants de Villemontel.

La première élection de la reine des sports fut difficile: Andréa Brunet et Olympe Bigué terminent ex-aequo à la vente de billets et c’est le vote secret des hockeyeurs des Aigles et du Drouin qui élit Mlle Brunet. Toutefois, Mlle Bigué remporta les honneurs l’année suivante. Par la suite se succèderont Thérèse Vézina, Aurore Sicard, Irène Caouette, Florida Caouette, Yvette Blais, etc. Il y en eut plusieurs car le concours se poursuivit même après la disparition du marathon.

Hockey

Les débuts du hockey remontent à 1917 alors qu’on joua sur la rivière jusqu’en 1919 puis à deux endroits différents de la ville. C’était l’époque des Amossois et des Amateurs, ces derniers étant le plus souvent vainqueurs. En 1924, Lucippe Hivon et Raoul Audet organisent une nouvelle patinoire sur le site actuel de Canadian Tire et c’est là que les parties seront jouées jusqu’en 1950. L’Association Athlétique d’Amos est fondée en 1926. Ivanhoë Frigon, président, offre pour le championnat local une coupe portant son nom. La ligue aligne alors de nouveaux clubs: le Dollard, le Canadien et l’Étoile. Les Canadiens ont l’honneur de la première Coupe Frigon. 1929 est une année mouvementée, les clubs Chevaliers de Colomb et CIA (Indépendants) sont mal équilibrés et on doit restructurer les équipes qui deviennent Les Invincibles et Le Dollard. Pendant cette saison, la Brasserie Frontenac crée un trophée pour le meilleur joueur. C’est Fabien Baribeau qui y inscrit son nom le premier.

Équipe de hockey féminin «Chrysler» sur la patinoire à Amos dans les années 1930. SHA - Coll. SHA

Équipe de hockey féminin «Chrysler» sur la patinoire à Amos dans les années 1930. SHA – Coll. SHA

La même année, l’Association Sportive des Demoiselles Amossoises organise une série de trois matchs où l’Amazone et les Feuilles d’Érables se disputent la Coupe Drouin. La série se termine nulle et ce n’est que l’année suivante qu’un nouveau club féminin l’emportera: l’Aiglon. Il semble qu’il y eut du hockey féminin jusqu’en 1935 puis une autre ligue s’organise en 1950.

Pendant ce temps, plusieurs clubs s’affrontaient chez les hommes. En 1933, la coupe Frigon devient l’emblème de la ligue régionale et la Coupe T.A. Lalonde la remplace au niveau local. La coupe Lalonde sera remportée au cours des ans par les Canadiens, les Aigles, le Café Central, l’Inspiration, le Royal, le Garage Central et la Société d’Entreprises Générales.

Le Club Harricana, champions 1938-1939, sur la patinoire. SHA – Fonds Lucippe Hivon

Le Club Harricana, champions 1938-1939, sur la patinoire. SHA – Fonds Lucippe Hivon

Malgré des matchs disputés régulièrement contre d’autres villes, le hockey régional ne s’organise vraiment qu’à partir de 1933. Les équipes se visitent en train, en snowmobile ou même en aéroplane. Jusqu’en 1950, Amos est la meilleure équipe de la ligue Harricana, remportant le plus souvent le championnat. Un joueur s’est particulièrement illustré dans la série de 1934: Lucien Blais. Ce dernier compta tous les buts pour Amos dans la série 2 de 3 contre La Sarre (3-1 et 2-1). Suite à cette brillante performance, Roy, Authier et Cie offre un trophée pour le meilleur joueur de la ligue et c’est Blais qui le reçoit.

1949 marque une étape majeure dans l’histoire du hockey puisque c’est à ce moment que l’aréna est construit. La première activité qui y fut présentée fut un match de la ligue Harricana, le 26 décembre 1949. La bénédiction eut lieu le 6 janvier 1950 par Mgr Desmarais et fut suivie d’un match où les Castors d’Amos l’emportèrent sur les Géants de Malartic. L’inauguration officielle se fit le 19 février suivant. Pour la circonstance, une grande fête fut organisée. La journée débuta par la remise des clefs de la Ville à la reine des sports, Denise Hivon. En après-midi, deux clubs étoiles d’Amos s’affrontèrent au hockey alors que Juliette Ayotte et Guy Parent ainsi que Suzanne Goyette et Camille Marcotte donnaient des spectacles de patinage artistique entre les périodes. En soirée, il y eut partie de hockey entre le St-Michel Junior de Rouyn et les Volants de Sullivan.

À la même époque, tous les amateurs sportifs rendirent un hommage à Lucippe Hivon lors d’une soirée à la salle des Chevaliers de Colomb. Après lecture de ce texte, il nous est facile de comprendre pourquoi une section du complexe sportif porte le nom de Pavillon Lucippe Hivon.